
Pourquoi en tant que TPE, j’ai décidé de faire du mécénat ?
Le mécénat c’est quoi ? Pourquoi devenir mécène ? A quoi ça sert ? Alors que McM compte une gérante, deux stagiaires graphistes, un chien et du café, pourquoi ai-je décidé de devenir mécène ?
Qu’est ce que le mécénat ?
Au départ, le mécénat était surtout l’aide et la promotion des arts et des lettres par des commandes ou aides financières privées que le mécène faisait. Aujourd’hui, les domaines du mécénat se sont élargis, il s’applique à tout domaine d’intérêt général. Pour la petite histoire, l’un des premiers grands mécènes fut Laurent de Médicis. Depuis quelques décennies, le mécénat d’entreprise s’est fortement développé que ce soit en soutien financier, humain ou matériel.
Pourquoi devenir mécène ?
Mais pourquoi devient-on mécène ?
Devenir mécène est un moyen d’aider son prochain. A l’origine c’est une action qui se veut pleine de sens et d’humanité pour aider le développement des arts et des lettres.
Le mécène était souvent un noble croyant fermement aux bienfaits que pouvait avoir l’art tant au niveau économique que social. Nous pourrions évoquer comme mécène Anne de France au XVème siècle mais aussi Anne de Bretagne, François Ier. En Angleterre nous pouvons parler de la reine Elisabeth Ier mais aussi Rodolphe II, de la maison des Habsbourg.
Les avantages fiscaux du mécénat pour les PME :
Aujourd’hui, le mécène PME y trouve certes un avantage humain mais aussi fiscal. En effet en France, le mécénat a été réglementé afin de favoriser les dons des entreprises aux associations dites d’intérêt général.
Pour les entreprises, le mécénat offre 60 % de réduction d’impôt, plafonné à 0,5 pour cent du chiffre d’affaires.
Toutefois, si excédent il y a, il pourra être reporté au titre des cinq exercices suivants.
Selon les résultats de l’étude ADMICAL – CSA (mai 2016)* :
- “Le taux d’entreprises mécènes en France concerne 14 % des entreprises de plus de 1 salarié, soit environ 170 000 entreprises
- Le budget global du mécénat d’entreprise atteint 3,5 milliards d’euros
- Choisie par 24 % des entreprises, le budget de la culture correspond à 15 % du budget total
- Les entreprises privilégient le sport à 48 %, le social à 26 % et la culture à 24 %
- Les trois domaines les plus soutenus financièrement sont le social à 17 %, la culture à 15 % et l’éducation à 14 %.
- La valeur des dons est principalement répartie entre le mécénat financier (80 %), le mécénat en nature (8 %) et le mécénat de compétence (12 %)”.
* sources https://fr.wikipedia.org/wiki/Mécénat
Quelles sont les motivations de la PME mécène?
Généralement les entreprises PME ou ETI s’engagent dans le mécénat dans le but de travailler leur image de marque. Que ca soit au niveau de leur marque employeur que dans le développement de leur marque en externe. Comme évoqué plus haut, l’entreprise mécène bénéficie d’avantages fiscaux dans le cadre de ce mécènat. Les entreprises s’engagent dans le mécénat pour l’une de ses cinq raisons :
- Forger ou renforcer l’identité de l’entreprise, avoir une démarche de communication originale
- Participer à l’attractivité d’un territoire
- Le goût personnel du dirigeant ou l’histoire de l’entreprise
- Sensibiliser les collaborateurs à l’art, développer leur créativité, ou leur offrir un cadre de vie agréable
- La possibilité de rencontrer ses pairs, de tisser ou d’entretenir des liens business
Il ne faut pas confondre mécénat et sponsoring. En effet, dans le cadre du sponsoring, le sponsor ne peut pas prétendre aux avantages fiscaux qu’offrent le mécénat.
L’entreprise mécène se voit remercié par la structure ou le sportif ou l’artiste de manière discrète. Aucun logo du mécène ne doit apparaître.
Quels sont les différents types de mécénat ?
Le mécénat peut être :
- financier (subventions, apports en numéraire…) permettant de financer l’association ou le sportif.
- en nature (biens, marchandises, prestations de services…) permettant d’aider en fourniture ou matériel la structure ou le sportif.
- de compétences (mise à disposition gratuite de personnels, prestations de l’entreprise dans son domaine professionnel). Celui-ci permet l’accompagnement de la structure ou le sportif sur des points spécifiques afin qu’ils puissent développer leurs compétences.
- de partenariats média (un média met à disposition gratuitement ou à tarif réduit un espace publicitaire). Et cela dans le but de diffuser l’information ou dynamiser un message sur des supports média.
- associé (- ou mécénat croisé – il s’agit d’une action qui agit à la fois sur deux domaines). Vous pouvez le retrouver dans le cadre, par exemple, d’un mécénat de compétences et financier.
Mécénat et RSE
Quelles différences entre Mécénat et RSE ?
Si le mécénat prend de plus en plus d’ampleur c’est aussi grâce à la RSE, qui s’est développée et normalisée dans les entreprises. La RSE étant la responsabilité sociétale et environnementale des entreprises.
La RSE est devenue l’objet d’une attention particulière et d’un engagement profond de la part des entreprises et PME. Aujourd’hui la RSE fait partie intégrante de la stratégie des PME et ETI. Elle peut être un élément fort du marketing dans le but de développer l’attractivité de la marque. De ce fait, le mécénat devient de plus en plus structuré, maîtrisé et piloté.
La différence entre RSE et mécénat se veut que dans l’approche du mécénat, il se veut désintéressé. Alors qu’au contraire l’approche RSE se veut reconnaissable.
McM Marketing PME et le Mécénat ?
Bien qu’étant une toute petite entreprise, toute seule avec mes deux stagiaires et mon chien, dès sa création je souhaitais donner un sens à mon investissement professionnel. Ce sentiment d’entraide m’a toujours animé. La rencontre avec Juliette TARTING et ma mission de 6 mois chez Sport-Investir, n’a fait que renforcer ce sentiment.
En 2021 j’ai souhaité aider financièrement mon club de JUDO le SUC judo à Strasbourg et 3 de leurs judokas. Par le hasard des rencontres, j’en suis venue à aider Nicolas K. par le biais du mécénat de compétence.
Si vous êtes arrivés jusqu’ici, je vous invite à lire les 3 derniers paragraphes 🙂
SUC JUDO, club de judo à Strasbourg : mécénat financier
Club de Judo à Strasbourg
Le SUC JUDO c’est avant tout une histoire d’amitié et de famille. Entre mes parents et Charly Dusch, entre leurs enfants, entre nos amis, et nos enfants.
Je suis fille de judokas (père et mère). Mon mari est judoka et professeur de judo. Nos meilleurs amis et témoins sont judokas, nos enfants sont judokas, le parrain d’un de nos fils est le fils du fondateur du Suc Judo. Nous avons des amis judokas dans le sud, à Chicago, à Paris … Voilà pourquoi, dès que je l’ai pu, j’ai souhaité soutenir le SUC JUDO.
Après concertation avec Eric BEFORT 🎎, le Président du club SUC JUDO, l’aide financière apportée a été spécifiquement allouée aux 3 jeunes sportifs en structure. Cette petite aide leur permet tout au long de l’année d’investir dans du matériel comme les kimonos de compétition ou encore dans les différents trajets.
J’ai aussi proposé à Eric d’être entreprise d’accueil lors des stages de ces 3 sportifs ou de les aider dans leur recherche d’écoles dans le cadre de leur projet professionnel.
Vous pouvez découvrir les résultats de ces 3 sportifs sur la page FB du SUC JUDO.
Être judoka haut niveau :
Le judo est un sport qui s’est démocratisé en France grâce à David Douillet, Teddy Riner. Mais aussi l’équipe féminine portée par Automne Pavia, Clarisse Agbegnenou, Amandine Buchard, et avant elles, Lucie Décosse Frédérique Jossinet.
Malgré tout, c’est un sport dans lequel il est encore difficile de vivre uniquement de ses revenus sportifs. Pour cela, le sportif doit généralement trouver un travail pour subvenir à ses besoins tant personnels que professionnels. Ce travail, qui peut être arrangé en mi-temps (mais sous certaines conditions de résultats sportifs). Souvent, il empiète largement sur le temps d’entraînement et donc sur les résultats sportifs, notamment dans les sports ou le “physique” compte.
En cela, les sportifs, avant d’atteindre la consécration sur les podiums européens, mondiaux et olympiques, se doivent de trouver des mécènes privés pour s’entraîner dans les meilleures conditions.
Les sports individuels comme le judo (ou le vélo, voir article + bas), ne bénéficient pas forcément de la même aura qu’un sport collectif. Étant individuel, les places sur le podium sont difficilement accessibles et sont le fruit d’un travail acharné, constant et suivi (d’un kiné, d’un préparateur physique, d’un accompagnement mental …). Seuls les meilleurs sont considérés et recherchés par les marques pour du sponsoring. Avant cela, c’est souvent un champ de bataille entre la recherche de club, de job, de structures, de financement. Cela prend du temps et de l’énergie aux sportifs et à ses proches (sa famille) et en décourage plus d’un. C’est pour cela qu’il est important de soutenir ces sportifs en devenir. Ils ont besoin de nous et ils nous apprennent énormément sur nous-même.
Si vous aussi vous souhaitez soutenir le club et ses sportifs vous pouvez contacter Eric Befort via la page FB du club.
@sucjudo @sucjudo
Nicolas Kroffig et le MTB Slopestyle : mécénat de compétences
Les étapes de ce mécénat de compétence
Pour Nicolas Kroffig, la mise en relation n’a pas été aussi naturelle. Elle a été faite par le biais de l’association TWOWHEELS dans le cadre d’une démo de DIRT FREESTYLE pour un événement d’entreprise chez Stride.
C’est suite à une discussion avec Nicolas et Laurent (du Stride), que nous avons souhaité lui apporter notre aide.
Son choix de vie était fait. A 22 bientôt 23 ans, un départ pour Barcelone de prévu, sa démission du poste de chef d’équipe dans une entreprise de TP sur Strasbourg, quitter ses amis, sa famille, pour se consacrer à la pratique de son sport.
Choix de vie peu évident pour un sportif de s’en sortir lorsque le sport est méconnu. L’achat du vélo (ou des vélos), l’abonnement aux structures tels que Stride, Bikepark Indoor, les Bikeparks en montagne, les déplacements sur les compétitions (souvent autour du monde), les protections, les habits, autres.
Pas évident non plus de gérer ses entraînements, son suivi physique, son boulot du quotidien et progresser.
Dans ces sports extrêmes, seuls les meilleurs en vivent. Et pour faire partie des meilleurs il est nécessaire de s’entraîner, beaucoup, chaque jour. Mais cette vie à un coût et c’est en cela que les mécènes peuvent devenir une aide précieuse voir vitale pour ces sportifs.
Dans le cas de Nicolas, j’ai apporté mes compétences pour l’aider à développer son image auprès des marques et mécènes. Mes missions sont à découvrir juste ici.
Un partenariat fournitures a déjà été mis en place avec la marque Riding Culture.
Le besoin de Nicolas
Aujourd’hui Nicolas a besoin de trouver des mécènes privés. Son budget annuel de 12 000 € comprend les éléments cités ci-dessus : vélos, protections, déplacements sur les compétitions, entraînements (oui car la plupart des Bikepark sont payants).
Je vous propose de découvrir son BOOK juste ici et son CV juste là. Il aura plaisir à vous rencontrer et à vous parler de son sport atypique et extrême : le SLOPSTYLE (Dirt).
Que ce soit Nicolas ou les jeunes sportifs judokas du SUC JUDO, je suis très heureuse d’avoir pu les soutenir de cette manière. Tant pour les jeunes que pour les moins jeunes, je crois qu’il est important de soutenir nos sportifs. Le mécène et le sportif ont des valeurs communes. Le mécène permet de donner un cadre tout en contribuant à un équilibre entre leur vie personnelle (parfois difficile de ces sportifs), leurs études, leur métier et leur sport.
Son sport lui donne une voie d’expression balisée par les valeurs sportives d’entraide, de loyauté, d’amitié et de respect.
Vous voulez découvrir sa discipline je vous invite à aller sur sa chaîne Youtube.
SOYEZ MÉCÈNE vous aussi et contactez-le directement via son compte instagram (nicolas_kroffig) ou par mail kroffignatgmail.com
@riderju @riderju
Sport Investir : supporter et soutenir les sportifs de haut niveau non professionnels.
Sport Investir c’est surtout Juliette Tarting, ancienne judokate de haut niveau confrontée aux mêmes problématiques financières et structurelles pendant son parcours.
Compétitrice et entrepreneuse dans l’âme (ou peut-être les gènes ?), elle a créé SPORT INVESTIR afin d’aider les sportifs à être mis en relation avec des PME et ETI françaises. Entreprises qui souhaitent s’investir dans le soutien financier, matériel ou de compétences, d’un ou plusieurs sportifs.
Comme expliqué précédemment, Sport Investir s’engage auprès de sportifs ayant un projet sportif et professionnel ou d’études fort.
Sport Investir c’est aussi la mise en place d’une entraide entre le dirigeant et le sportif. Le dirigeant s’engage à aider le sportif financièrement par exemple, mais aussi dans son projet professionnel ou d’études. En contrepartie de ce soutien financier, le sportif quand à lui, s’engage à s’investir dans la vie de l’entreprise en prenant la parole lors des team building, séminaires que l’entreprise peut organiser.
(ceci est donné à titre d’exemple, d’autres possibilités sont possibles).
Découvrez Sport Investir sur leur site internet ou via leurs différents comptes, Facebook, Instagram et Linkedin.